Historique et Architecture de Saint Jean Baptiste.
EN COURS DE REDACTION / CORRECTIONS.
L'église Saint-Jean-Baptiste est une église de style néo-classique, située au milieu du village de Loupoigne, à environ 2 km au sud-ouest de Genappe sur une place d'une grandeur non négligeable appelée Place "Charles Morimont".
Cette dernière est entourée de fermes typiques, certaines très anciennes ou ces dernières elles même, construites à des emplacements que des fermes plus anciennes encore occupaient. Ces fermes sont également classées tout comme Saint-Jean-Baptiste.
L'église Saint-Jean-Baptiste est classée ( (le 29/03/1987 sous la ref: 25031-CLT-0017-01) principalement pour son clocher et ses deux ailes latérales formant avant corps de l'église.
Mini parenthèse architecturale....
L'église est de style néoclassique, elle a été construite par l'architecte Antoine Moreau de Nivelles vers 1833 comme l'attestent des monogrammes sur la façade et sur les pilastres du chœur.
La fin des travaux s'acheva vers 1930.
Moreau s'est également occupé des plans de la reconstruction de l'Eglise Saint- Pierre à Virginal près d'Ittre en 1827, donc non loin de Loupoigne.
Plus avant dans les détails extérieurs ....
"Le plan se compose d'un haut avant-corps formant un volume massif de même largeur et plus élevé que le sanctuaire et profond d’une travée, dominé au centre par une tour-clocher, et d’un sanctuaire de plan rectangulaire groupant la nef entre collatéraux de cinq travées et le choeur d’une large travée à chevet plat et aveugle, sous une longue bâtière d’ardoises à croupe orientale.
L’avant-corps sur soubassement en plaquis, harpés de pierre aux quatre angles. Façade-écran opaque dont la travée centrale est délimitée par des pilastres en briques à chapiteau ionique et base moulurée en pierre. Seule ouverture, dans l’axe derrière un large emmarchement, portail à encadrement de pierre rectangulaire à trois fasces, sous entablement flanqué de deux consoles à enroulements supportant un fort larmier. Tympan de briques en retrait et arc de décharge au-dessus.
Au-dessus d’un bandeau portant listel et d’un rang de trous de boulin cerclés d’un carré de pierre, haut entablement couronné d’une corniche moulurée, gardant les vestiges d’un fronton appliqué au droit de la travée centrale."
" Faces latérales percées d’une fenêtre cintrée à encadrement harpé et appui saillant. Clocher trapu cantonné d'antes toscanes, et percé de baies à abat-son en plein-cintre encadrées en bossages passants un sur deux; impostes et appuis saillants prolongés en cordon. Trous de boulin encadrés de pierre. Elégante toiture en dôme à l’impériale, sur un large bandeau de pierre. Sanctuaire à soubassement appareillé et harpes d’angle en calcaire. Fenêtres toutes cintrées, à encadrement harpé et appui saillant."
Le jardin clôturé fermé de hautes grilles qui surplombe la Dyle et la Ferme du Moulin, conserve quelques monuments funéraires de caractère, notamment, au chevet, celui de la famille du Constituant Deville, en style néo-dorique."
Dixit Bernadette Streel (Inventaire Patrimoine Immobilier Wallon).
L'explicatif est un peu ardu pour les néophytes comme moi mais à le mérite d'être au moins très complet.
Le coût de sa reconstruction a été de 51.854 francs, dépense dans laquelle Monsieur de Philippe Gillès est intervenu pour 40.000 francs, la commune et la fabrique ayant participé pour un montant de 8000 francs. Je parle ici bien sur d'anciens francs belge...
Le 2 décembre 1829 : Reconnaissance de noblesse par le Roi Guillaume I, pour Philippe Gillès.
Le chronogrammes ci-contre à gauche, situés près de l'autel conservent la mémoire de sa construction.
L'autre chronogrammes ci-contre à gauche, situés également près de l'autel conservent la mémoire de sa consécration en 1853 par le Cardinal Sterx.
Une consécration rendre sacré, c'est-à-dire faire passer du domaine profane au domaine sacré (appartenant à Dieu) une personne, un objet ou un lieu.
Un rite religieux est nécessaire à toute consécration cela coule de source....
Tout comme Saint Pierre de Virginal, je pense que Saint-Jean Baptiste a été construite sur les anciennes fondations romanes de l'église originale du Moyen Age. Le chœur actuel de l'église prenant place au milieu de la travée de l'ancienne. Les colonnes de style roman du bâtiment voisin peuvent prouver facilement cet état de fait. (Image ci-contre à gauche).
Il est à noter aussi que l’église Saint-Jean-Baptiste de Loupoigne a été désignée, par l’archevêché de Malines-Bruxelles, pour être le siège de l’Ordre Souverain de Saint-Jean-de-Jérusalem, ordre des chevaliers hospitaliers en Belgique.
Pour plus d'explicatifs concernant l'ordre, je vous invite à visiter cette page du site.
L'ensemble, à savoir l'église, le vieux moulin et la majorité des fermes autour font l'objet d'un classement spécifique en tant que site propre depuis 1992 (Ref: 25031-CLT-0019-01).
Evolution du Fronton de l'Eglise :
Le fronton de l'Eglise semble avoir subi des dégâts selon la photo de 1945 reprise ci-dessus ....
Comme vous pouvez le constater, l'inscription latine "Deo Optimo Honor Virtus et Glori" qui se traduit littéralement par "à Dieu, le meilleur de l'honneur, la puissance et la gloire" a disparue ainsi que le symbole juste au dessus (Oeil de Dieu dans le delta mystique).
La présence d'une horloge dans les années 1945 sur sa façade, disparue également, est aussi à signaler. Si l'on prête bien attention, on peut apercevoir quelques rouages de cette dernière accroché à l'un des frontons de la ferme voisine attenante au vieux, mais très charmant et joli cimetière qui entoure l'Eglise.