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Le "Cas" Charles de Loupoigne (1761-1799):

Charles de Loupoigne Livre

Charles de Loupoigne, de son vrai nom Charles-François Jacqmin (né à Bruxelles le 14 mars 1761 et tué au combat à Loonbeek le 30 juillet 1799). Il est aussi surnommé Cousin Charles ou Charlepoeng. Ce dernier était un résistant à l'occupation française des Pays-Bas méridionaux(Période du Directoire).

Ses nombreux faits de résistances furent sources d'inspiration pour la guerre des Paysans en 1798 qui est une insurrection contre-révolutionnaire de paysans de Flandre, de la région de Liège et du Luxembourg contre la République française...

Né d'un père distillateur de genièvre, sa famille est francophone, mais il apprend le flamand avec ses camarades de jeu. Il entama ensuite des études de chirurgie qu'il ne termina pas. En janvier 1786, il se marie avec une dame beaucoup plus âgée mais également plus riche. Après le décès de cette dernière, il se remarie le 29 septembre 1787 avec une jeune demoiselle de 19 ans, Joana Deinsman qui lui donnera une fille et un fils.

La famille commence un négoce de vins mais fait quelque temps plus tard faillite.

En juillet 1789, Charles est nommé aux accises à Bruxelles.

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Alors que la Révolution brabançonne « arrive » et que les Français chassent les Autrichiens des Pays-Bas méridionaux (nous étions à cette époque sous autorité Autrichienne), Charles perd son emploi et devient pendant cette période recruteur pour un régiment autrichien. Alors que l'armée veut traverser le Rhin le 5 novembre 1794 à Neuss, il est fait prisonnier et est emmené à Charleville. Fin décembre, il s'échappe vers le Brabant. Il est arrêté de nouveau le 6 mars 1795 dans sa cachette à Alost et est emmené dans la citadelle de Doullens. Quelques mois plus tard, il est libéré grâce au paiement d'une caution.

En juin 1795, il apparait à Loupoigne, où il est abrité par un certain Antoine Bève. Charles y prend le surnom de « Charles de Loupoigne » qui par déformation deviendra « Charlepoeng ». Il décide de s'opposer à l'occupation française des Pays-Bas méridionaux et forme un groupe armé de 40 hommes qu'il nommera "L'Armée Belgique". Un membre lointain de sa famille, ardoisier à Baulers, deviendra son lieutenant.

Le 3 janvier 1796, Charles de Loupoigne et sa troupe attaque une fonderie à Genappe tenue par les Français et à laquelle une fabrique d'armes était attenante. Les français furent faits prisonniers et l'arbre de la liberté planté devant l'auberge « Le Roy d’Espagne » fut abattu. Les français furent totalement surpris, notamment parce que la France et l'Autriche venaient il y a peu de signer un armistice fin 1795.

Cet acte de résistance de Charles lui amena bien sur de nouveaux recrues volontaires.

Le 4 janvier 1796, il organisa avec son armée une embuscade près du carrefour des "Quatre Bas" à Baisy-Thy.

Il y captura 24 Français et 104 chevaux de l'armée.

Puis dans les environs de Gosselies, il pilla une malle-poste qui reliait Charleroi à Bruxelles; 3 voyageurs furent faits prisonniers mais l'un d'eux, un certain "Chapel", s'échappa et put informer les autorités françaises installées à Bruxelles du cours des événements.

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Une garnison dirigée par un certain commandant Carette fut immédiatement envoyée de Bruxelles vers Gosselies. Cette garnison attaqua de nuit les troupes de Charles de Loupoigne, et put facilement maîtriser les soldats de ce dernier endormis ou ivres...

Antoine Lecocq (notre fameux ardoisier), y fut fait prisonnier et fut interrogé, ce qui permit aux Français de connaitre la véritable identité de notre ami "Charlepoeng".

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Lecocq fut ensuite condamné à mort et fusillé le 17 janvier 1796 sur la Place de la Liberté. Le 25 février, Jacqmin fut également condamné à mort par "contumace" ainsi que le prieur de l'abbaye cistercienne de Villers où il s'était abrité auparavant pendant un certain temps...

Cousin Charles de Loupoigne Livre
L'illustration sur ce livre serait issue d'un portrait appartenant à la veuve de Charles Jacqmin.
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Charles mena ensuite une existence plus clandestine et changea de tactique.

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Désormais, il intimidait les soldats français, les désarmait et/ou dérobait les caisses municipales.

Le 18 avril 1797, l'Autriche et la France conclurent une trêve. De Loupoigne arrêta également ses actes de résistances. Il ne prit pas une part active à la Guerre des Paysans, mais le 19 juillet 1799 il reprit finalement les armes. Dans les environs de Blanden, il captura Van Billioen, un ancien agent municipal du village qui avait auparavant aidé les brigands mais qui avait depuis arrêté son soutien.

Il exerça contre lui sa vengeance de même le 23 juillet, il fit prisonnier et exécuta pour les mêmes raisons un ex-brigand nommé Guilliam Bartholomeus.

 

L'armée de Loupoigne crut de manière conséquente qu'elkle était capable d'une résistance armée face à l'armée française.

Le 30 juillet à Neerijse, il forca 2 anciens brigands à intégrer son armée.

La paire s'échappe et tomba dans les bras d'une colonne mobile armée française à laquelle finalement, ils révèleront le repaire de notre Charles de Loupoigne.

 

L'Armée Belgique" fut encerclée dans le Margrijbos à Loonbeek et Charles fut tué durant les combats.

 

Les Français rapportèrent sa tête et l'exposèrent trois jours durant sur la Grand'Place de Bruxelles.

Pour la petite histoire.... Dans le village de Loupoigne, il existe un Chemin du Cousin Châles et une Promenade Charles de Loupoigne.

Lettre de Charles de Loupoigne
Troisième lettre manuscrite adressé à Bouteville par Charles de Loupoigne portant le sceau " de l'armée Belgique".
Pistolet de Charles François jacqmin
Phamplet de Charles de Loupoigne à sa condamnation à mort
Pamphlet de Charles de Loupoigne avec ses réactions à sa condamnation à mort (1796).
Pistolet ayant appartenu à notre homme, collection du Musé Royal de l'Armée à Bruxelles.
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